Llgaay gwii sdiihlda, ou retrouver l’équilibre

Faire disparaître une espèce de cerf envahissante de la réserve de parc national et site du patrimoine Haïda Gwaii Haanas

L’enjeu

Une petite clôture sépare deux secteurs d’une forêt, dont une forêt aux sous-bois et l’autre sans sous-bois.
Sur l’île Kunga, le contraste est frappant entre la zone accessible au cerf à queue noire de Sitka (à droite de la clôture) et la zone dont il est exclus (à gauche de la clôture). Photo : © Andy Wright

Le cerf à queue noire de Sitka peut sembler inoffensif, mais il a envahi la réserve de parc national et site du patrimoine Haïda Gwaii Haanas et laisse dans son sillage une pléthore de problèmes culturels et écologiques. Introduit en Alaska vers la fin du dix-neuvième siècle, cet excellent nageur n’a pas eu de difficulté à trouver son chemin vers l’archipel Gwaii Haanas. Sans prédateur naturel pour l’empêcher de se multiplier, il s’est déplacé d’écosystème en écosystème, broutant tout sur son passage. Les effets sont vastes : les Haïdas ont perdu de nombreuses plantes qu’ils utilisaient à des fins médicinales, pour se nourrir et comme matériaux de construction, y compris le tsuuay (cèdre) et le ts’iihlinjaaw (bois piquant), tandis que la faune insulaire, des oiseaux aux insectes, a vu des habitats complets anéantis.

L’approche

  • Concevoir un plan pour l’élimination du cerf en concertation avec la Nation Haïda et d’autres experts.
  • Recueillir des données de référence permettant de prévoir la réponse environnementale à l’élimination du cerf.
  • Chasser les cerfs de cinq îles (Ramsay, Bischofs, House, Hotspring et Murchison) par des techniques éprouvées.
  • Obtenir le soutien des collectivités locales et leur redonner un maximum de la viande obtenue.
  • Éduquer les visiteurs et le grand public à propos des effets délétères de la présence du cerf pour la diversité culturelle et écologique.

Les réalisations

  • Préparation et mise en oeuvre d’un plan exhaustif pour la disparation du cerf.
  • Collecte de deux ans de données servant à évaluer la capacité de régénération de la forêt.
  • Élimination du cerf des cinq îles ciblées; observation d’une augmentation notable des plantes revêtant une importance culturelle en 2017.
  • Don de plus de 635 kg de viande aux programmes Local Foods to School et Meals on Wheel.
  • Créations d’exclos pour démontrer la capacité de régénération de la flore locale en l’absence des cerfs.
  • Renforcement de la capacité de Parcs Canada et des biologistes en matière de techniques d’élimination efficaces et d’adresse au tir; appui à la prévention, à la détection précoce et à l’intervention rapide si nécessaire à l’avenir.

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