Héros de chez nous

Lieu historique national de Signal Hill

La participation du Canada à la Première Guerre mondiale (1914-1918) et à la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) a touché toutes les communautés du pays, sans exception. Grâce à des expositions et à des activités tenues partout au Canada dans les sites de Parcs Canada, le programme rend hommage à des Canadiens ordinaires qui ont contribué, durant les deux Guerres mondiales, à protéger et à bâtir nos collectivités et notre nation. Que ce soit en combattant sur la ligne de front, en organisant la défense au pays ou en tricotant des bas pour les troupes à l’étranger, ces héros de partout au pays ont contribué d’une façon inestimable à nos efforts de guerre.

Rendez hommage et exprimez votre reconnaissance à ces personnages pour le service qu'ils ont rendu en visitant les lieux historiques nationaux, les parcs nationaux et les aires marines nationales de conservation de Parcs Canada. Nous nous souviendrons d'eux.

Cluett

Frances Cluett

Frances Cluett naît en 1883 à Belleoram, sur la côte sud de Terre-Neuve. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, elle est institutrice dans son village natal. Elle commence par travailler pour la Women’s Patriotic Association et, en 1916, à l’âge de 33 ans, Cluett entre à titre de bénévole dans le détachement d’aide volontaire (DAV) pour servir outre-mer. Durant la Première Guerre mondiale, le DAV vient en aide aux hôpitaux militaires en leur fournissant du personnel infirmier, des chauffeurs, des cuisiniers, des aides hospitaliers, des commis ainsi que d’autres services essentiels.

Après avoir reçu une formation dans un hôpital d’Angleterre, Cluett est affectée au 10e Hôpital général de Rouen, en France. Dans plusieurs lettres envoyées à sa famille à Terre-Neuve, elle décrit clairement et candidement la souffrance humaine qu’engendre la guerre pour les soldats blessés et ceux chargés de prodiguer les soins médicaux. Après la guerre, en 1920, Frances Cluett redevient institutrice à Belleoram. Elle meurt en 1969. Photo : Portrait de Frances Cluett portant l'uniforme de DAV durant la guerre

Eaton

Gordon Campbell “Cam” Eaton

Gordon Campbell Eaton est né à St. John’s en 1920. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il s’engage dans le 166e Régiment de campagne (de Terre-Neuve) de l’Artillerie royale avec le matricule 970001. Il est le second sur la liste des « quatre cents premiers » hommes du régiment. Après avoir reçu une formation au Royaume-Uni et servi en Afrique du Nord, Eaton obtient le grade de capitaine. Eaton est décoré de la Croix militaire pour ses actes de bravoure remarquables, son sang-froid et sa conduite exceptionnelle sous les tirs à titre d’officier observateur avancé lors de la première action du régiment à Furci, en Italie, en 1943. Après la guerre, Eaton joue un rôle majeur dans les négociations relatives aux avantages accordés aux anciens combattants de Terre-Neuve dans le Canada de l’après-Confédération, et devient un éminent homme d’affaires local. Les actions caritatives et bénévoles qu’il mène tout au long de sa vie pour contribuer au bien-être de sa communauté lui valent d’être nommé Officier de l’Ordre du Canada en 1978. Gordon Campbell Eaton meurt en 1994. Photo : Portrait du capt Gordon Campbell Eaton, M.C., durant la guerre

Gaulton

Kenneth Gaulton

Né à Brookfield, dans la baie de Bonavista, à Terre-Neuve, en 1885, Kenneth Gaulton travaille comme bucheron pendant plus de 30 ans avant que la Seconde Guerre mondiale éclate, en 1939. À l’âge de 54 ans, Gaulton s’engage dans l’Unité forestière terre-neuvienne d’outre-mer, laissant alors derrière lui sa femme et ses cinq enfants.

Les hommes de l’Unité forestière terre-neuvienne d’outre-mer travaillent dans les forêts d’Écosse et d’Angleterre pour fournir le bois d’oeuvre indispensable à l’effort de guerre. L’Unité fournit du bois pour l’exploitation du charbon britannique, les poteaux télégraphiques, la construction navale et les autres projets de défense nécessaires à l’économie de guerre. À titre de chef de campement, Gaulton conçoit les plans d’abattage et veille à la bonne tenue du camp.

Après six années de service outre-mer, Gaulton retourne à Terre-Neuve en 1946. Il meurt en 1962, l’année où la contribution à l’effort de guerre de l’Unité forestière terre-neuvienne d’outre-mer est finalement reconnue en vertu de la Loi sur les prestations de guerre pour les civils. Photo : Kenneth Gaulton sur la couverture du magazine, Illustrated. 1941, Collection de la famille Gaulton

Grandy

Group Captain Roy Stanley Grandy

Originaire de Bay L’Argent, dans la baie Fortune, le colonel d’aviation Roy Stanley Grandy sert dans le Newfoundland Regiment à Gallipoli durant la Première Guerre mondiale. En 1916, il entre dans le Royal Flying Corps et effectue des missions au-dessus de la France dans le 43e escadron. Après la guerre, Grandy distribue le courrier pour l’entreprise Laurentide Air Service et effectue du repérage aérien de phoques sur la côte nord-est de Terre-Neuve. Il endosse à nouveau l’uniforme en 1925 lorsqu’il s’engage dans l’Aviation royale canadienne nouvellement créée.

Son expérience et ses compétences le conduisent à commander les stations de Rockcliffe, Winnipeg, Trenton et Dartmouth. Durant la Seconde Guerre mondiale, il retourne « chez lui », à Terre-Neuve pour commander la station de l’ARC à Torbay et prend sa retraite à la fin de la guerre. Ses années de service actif valent à Grandy le titre d’Officier de l’Ordre de l’Empire britannique. Il meurt en 1965 et entre par la suite au Panthéon de l’Aviation du Canada. Photo : Grandy (à gauche), 43e escadron. 1918

Hillier

Stanley Isaac Hillier

Originaire de High Beach, dans la baie Fortune, Stanley Isaac Hillier s’engage dans la Newfoundland Royal Naval Reserve en 1916 et reçoit une formation dans le port de St. John’s, à bord du HMS Briton (anciennement Calypso). À l’étranger, Hillier sert sur le croiseur de bataille HMS New Zealand et est probablement le seul Terre-Neuvien parmi les 800 membres d’équipage. Hillier prend régulièrement la mer à partir de Rosyth, puis de Scapa Flow, dans les Orcades, et participe aux opérations menées au large de la baie de Heligoland, en novembre 1917. Après six mois de service sur le HMS New Zealand, Hillier suit un cours d’artillerie à Devonport et obtient le grade inférieur d’artilleur de marine. Il navigue dans l’Atlantique Nord à bord de navires de commerce dotés d’un équipement défensif jusqu’à la fin de la guerre. Il est démobilisé à St. John’s en avril 1919, près de trois ans après son incorporation. Membre actif de la Légion royale canadienne pendant plus de 50 ans, Hillier meurt en 1989. Photo : Portrait de Stanley Hillier durant la guerre

MacPherson

Colonel Dr. Cluny MacPherson 

Originaire de St. John’s, Cluny Macpherson obtient son diplôme de médecine en 1901 et prodigue des soins médicaux vitaux à Terre-Neuve-et-Labrador. Il aide notamment à maîtriser une épidémie de variole sur la côte sud-ouest en 1909. Lorsque la guerre éclate en 1914, il s’engage dans le Newfoundland Regiment nouvellement constitué, et sert à titre de médecin administrateur principal. Il sert également en France, en Belgique, en Égypte, à Thessalonique et à Gallipoli durant la guerre.

Sa plus importante contribution remonte à la Deuxième bataille d’Ypres, en mai 1915. À la suite de cette bataille, Macpherson invente une cagoule dont les principes de fabrication serviront ensuite de base aux futurs masques à gaz britanniques, qui sauveront un nombre incalculable de soldats alliés. En 1919, il est démobilisé et retourne chez lui où il continue de servir son pays, puis sa province, en temps de paix, comme il l’avait fait en temps de guerre. Il meurt en 1966. Photo : Dr. Cluny MacPherson. Égypte, 1915

Ricketts

Thomas Ricketts

Originaire de Middle Arm, dans la baie White, Thomas Ricketts s’engage dans le Newfoundland Regiment en septembre 1916 en déclarant avoir 18 ans, alors qu’il n’en a que 15. Le 14 octobre 1918, près de Ledeghem, en Belgique, Ricketts et son unité se retrouvent sous les tirs dévastateurs de l’artillerie allemande. Selon la London Gazette (6 janvier 1919) : « Le soldat Ricketts se porte tout de suite volontaire pour tenter une manoeuvre de débordement de la batterie, avec l’aide de son commandant de section et d’une mitrailleuse Lewis... L’ennemi, qui y voit une occasion d’écarter ses canons de campagne, commence à faire avancer ses artilleurs. Constatant ce qu’il en est, le soldat Ricketts revient sur une distance de 100 verges, sous un tir de mitrailleuse des plus intenses, pour se procurer d’autres munitions, puis retourne au combat et, grâce à un tir très précis, il force les soldats ennemis à chercher refuge... dans une ferme. » À 17 ans, Ricketts est décoré de la Croix de Victoria pour ses actes de bravoure. Il devient alors le plus jeune membre de l’armée britannique à recevoir cette décoration à titre de combattant.

Thomas Ricketts retourne à Terre-Neuve après la guerre et travaille comme pharmacien et homme d’affaires à St. John’s jusqu’à sa mort en 1967. Photo : Portrait du serg. Thomas Ricketts, V.C., après la guerre

* Le coquelicot est une marque de commerce enregistrée de La Direction nationale de La Légion royale canadienne, employée sous licence.

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